Antalaha, « capitale mondiale de la vanille »
21/12/07
Arrivé en vile, comme prévu, je retrouve Thomas à l’hôtel « Marie Jeanne ». Précisons si besoin, que le nom de l’hôtel n’a absolument rien à voir avec une certaine plante verte : Marie Jeanne, c’est la patronne octogénaire qui à acquis au cour de sa vie une grande connaissance de la cuisine vazaha. Encore bien portante, cette mama malgache a le sens de l’accueil et l’a transmis à toute sa famille (au sens large, façon gache) : tout le monde était aux petits soins avec les deux jeunes français.
L’hôtel « chez Marie-Jeanne » d’Antalaha n’est pas super luxe et n‘a pas l’habitude d’héberger des vazaha, il ne faut donc pas être exigeant mais les prix sont super attractifs ! Nous avons pris les deux meilleurs chambres : « suite royale » avec matelas mousse, électricité et même robinet d’eau courante (qui pue la javel). Pour la douche façon gash…
En Malgachie, la douche se compose d’une grande bassine d’eau et d’une choppe en plastique qui sert à s’éclabousser en s’y donnant à cœur joie. Pour les plus faignants qui n’auront pas pris assez d’eau au puit, le challenge est d’arriver à économiser l’eau afin qu’il en reste pour se rincer. Même dans les douches construites à l’occidental on retrouve la bassine et la choppe en plastique… C’est super luxe un pommeau de douche finalement, mais culturellement, les malgaches n’ont pas l’habitude de l’utiliser (comme le papier hygiénique, mais ceci est une autre histoire). En brousse, on peut aussi prendre la douche dans les rivières, c’est très agréable. Ne nous écartons pas du sujet !
Je retrouve donc Thomas à Antalaha où il n’était arrivé que la veille malgré le raccourci emprunté. Son pied avait doublé de volume. Ca ne l’a pas empêché de prendre ses marques dans la ville qui sera pour nous la plus surprenante, tranquille, agréable qu’on ai traversée. On s’y est plus, c’est sur ! Le Bazar envahis toutes les rues du quartier en sortant de l’hôtel, à 500 m au bout de la rue on trouve une boulangerie digne de ce nom avec les bon vieux pains au chocolat, pains aux raisins et croissants (c’est là qu’on commandera le gâteau de Noël).
Mon arrivée en ville fut un peu moins rose : j’ai oublié mes belles chaussures de marche dans le taxi qui m’a conduit de la gare routière à l’hôtel !! Je passe ma première journée dans Antalaha à la recherche d’un taxi avec pour seule description que c’est une 4L jaune pâle avec un petit autocollant triangulaire sur le pare brise. Je diffuse même des annonces à la radio locale mais finalement, retrouverai le taxi à la gare routière… La où je l’avais laissé.
Les jours suivants, nous visiterons Antalaha, une ville qui a prospérée grâce à la vanille. En parcourant la ville, on aperçoit de belles villas de milliardaires bien protégées par de hauts murs. Ce sont des chinois pour la plupart qui ont sut exploité le commerce internationale des trésors de Mada (vanille, bois de rose et pierres précieuses). La ville à longtemps été considérée comme la deuxième du pays, mais avec le baisse du cours de la vanille et les ravages que causent régulièrement de gros cyclone très agressif sur cette côte, on observe aujourd’hui les ruines d’une gloire passée (sans mauvaise allusion aux vestiges de la colonisation française qui eux sont visibles dans toutes les villes de Madagascar). Le dernier cyclone, en janvier 2007 à laissé beaucoup de traces : toits qui fuient ou arrachés, cocotiers déracinés, les petites boutres éventrées et a moitiés ensablées à côté des chantier navals (un bateau coûte moins cher que le moteur). Il y à même un gros bateau métallique tout rouillé et a moitié enfoui dans le sable : une épave ? Pas du tout, c’est e réservoir de pétrole de la ville ! Certes, il mouillait au large jusqu’à ce que le cyclone ne le saborde. Les pétroliers de passage y déversaient le précieux liquide, désormais c’est en zodiac que l’on décharge le pétrole.
Autre marque du cyclone : des coupures d’électricité incessantes dans presque tous les quartiers de la ville : le répugnant, l’infâme, l’ignoble « délestage » ! On aura suffisamment d’électricité pour regarder Indiana Jones I et II mais pas assez pour lancer le III.
Le Colonel, notre grand ami, reste avec nous et nous passerons Noël avec la famille de sa fille qui habite en ville. Un autre malgache, Sylvain, guide pour vazaha de son état, que nous avions croisé sur la RN5 accompagnant un groupe de baroudeurs parisiens, nous suivra partout dans Antalaha. Peut être parce qu’il s’ennuyait, n’avait pas de client et nous trouvait sympas et en plus on payait des coups à boire (c’est comme ça partout à Mada, on se fat pleins de potes). Avec sylvain qui connaît bien la ville, nous irons voir les artisans : forgerons, menuisiers, tailleur de pierres ainsi que la visite d’une briqueterie à la sortie de la ville, le long de la rivière que l’on remonte en pirogue. Ce furent des visites très intéressantes, c’est surprenant de découvrir ces échoppes au détour d’une ruelle.
Le soir, entre Noël et le premier de l’an, c’est à la Kermesse d’Antalaha qu’il faut aller pour trouver de l’ambiance !! Bière, Baby-foot, Paris avec des dès (j’ai gagné au moins 80cts € !!) et même stand de console de jeux vidéo avec PES 6 !!!